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La biche au faon

L'acquisition d'un nouvel appareil photographique demande un baptême. Ce soir-là, la première biche s'échappe tranquillement au passage de la voiture. Le territoire est particulièrement propice aux belles photos. Les biches et les daguets sont souvent au rendez-vous.Cette fois, c'est une biche et son faon qui sont sortis du bois. Bamby gambade un instant avant de revenir vers le bois où le suit sa mère.

Ces appareils photo modernes, et Dieu sait que je ne mange pas du progrès comme si c'était du pain béni, sont étonnants quand à la réactivité dont ils font preuve et tout particulièrement pour l'autofocus. Ici les collimateurs balayent la zone qui requièrent la mise au point, tout en sélectionnant plusieurs collimateurs par groupes ou isolément... C'est un véritable ravissement pour le photographe animalier qui bénéficie d'une mise au point presque parfaite sur les sujets en mouvement.

Mais la technique n'efface pas l'ambiance qui règne ce soir dans la friche herbacée qui borde le bois. Le temps est doux et la chaleur suave enveloppe le mirador où je me suis posté ne me dissimulant même pas vraiment. Le soir tombe sans vent. Je m'exerce aux fonctions de mon nouvel appareil photo. Et j'aperçois sur la gauche une biche qui vient de traverser la zone enherbée et qui s'est arrêté dans le blé. Je vois ensuite le faon qui la suit... C'est alors le baptême de l'appareil photo dont le fonctionnement a toutes les qualité que j'escomptais... Précision, réactivité et confort d'utilisation. Les deux animaux se déplacent vers le champ de colza presque mûr, et le faon broute les quelques feuilles encore vertes sans conviction. Et il repart en gambadant vers le bois obligeant sa mère à le rejoindre cependant qu'une autre biche plus jeune qui les a rejoints reste dans le blé à glaner quelque nourriture. En repartant la biche s'immobilise un court instant en regardant dans ma direction, de cette façon qu'ont les cervidés qui vous ont repéré. Mon immobilité joue en ma faveur... Les bêtes s'en retournent au bois aussi tranquillement qu'elles en sont sortis dans une atmosphère charmante.

La mère du faon et une autre biche

La langue n'est pas là par hasard, j'ai déclenché à l'instant voulu ayant bien saisi le rythme auquel il l'a passé sur son museau...

La biche a des sens très éguisés, elle a perçu une intrusion.

Le faon au moteur

Le lendemain, la harde des biches est encore là. Après un affût de 3 heures, les animaux sortent du colza. Certains longeant la zone enherbée et les autres broutant l'herbe verte. Le faon est là aussi qui reste proche de sa mère. La troupe s'en va à l'opposé du mirador que j'occupe...

Le territoire de la réserve de chasse

Le retour réserve ses surprises, il faut être prêt. L'ambiance est plus sereine et les animaux plus débonnaires quand on respecte le calme du soir.

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